Texte : Patrick Seurot - Magazine InstanTANE #04- décembre 2018
Pour les uns, décembre évoque un mois de vacances, après un premier trimestre chargé. D’autres attendent leurs grands, de retour de métropole ou d’ailleurs, qui viennent passer les fêtes. Les avions seront pleins, autant à l’arrivée qu’au départ. L’effervescence est partout : dans les rues comme dans les têtes. Au port avec l’arrivée des containers, dans les arrière-boutiques où l’on s’affaire pour les derniers préparatifs, dans les cuisines des restaurants où se dessinent les derniers détails des menus… Partout on s’active pour faire de ce moment de l’année, avant la bascule vers un nouveau cycle, une réussite.
Ce temps de fêtes est aussi un temps de surconsommation. Cependant, c’est un fait, on consomme mieux et on consomme moins. Les dérapages incontrôlés du consumérisme (acheter tant de choses dont on n’a jamais eu besoin), liés à une offre nouvelle, en partie créée par internet et par l’accélération des transports, sont en train d’être maîtrisés. Autant par envie que par nécessité. Votre magazine pour homme a ainsi souhaité évoquer, dans ce numéro, ces nouvelles façons d’être, au cœur de la société mais de manière différente. Des aspirations à avoir confiance en l’avenir tout en effectuant durablement le virage du développement maîtrisé, qui allie l’homme à son environnement, l’écologie à l’économie. Il est temps, en effet, de dessiner un nouveau modèle. L’énorme avantage de notre décennie vient du fait que la vitesse de la communication et les réseaux sociaux ont donné aux citoyens un nouveau pouvoir. Celui d’informer et de s’informer, même s’il faut toujours faire le tri. Celui de protester, de changer et de choisir. Mais surtout, c’est nouveau : celui de proposer et de faire adhérer, de lutter et de rassembler. C’est ainsi que des espèces menacées peuvent être sauvées. Que des plastiques vont disparaître de la surface de la terre (puis de l’océan, même si ce sera long). Que de nouvelles manières de composer demain voient aujourd’hui le jour, même depuis notre petit fenua perdu au bout du monde. Cela va sans doute un peu vite pour nos gouvernants, qui ont gardé le rythme du siècle passé ou qui ne peuvent pas encore l’accélérer (voter des lois prend un peu plus de temps que de taper un slogan sur son clavier), mais cette nouvelle force est un espoir réel de changement, dans le bon sens. Surconsommons donc, mais dans le bon sens, la vie, les autres, les amis, les moments.
Et s’il ne fallait vous adresser qu’un vœu pour cette nouvelle année, que ce soit celui-ci : aimez la vie et vivez-la pleinement, elle n’attend que vous, vos idées, votre enthousiasme, votre part de folie, vos engagements.