Art thérapeutique japonais
Thomas Lemonnier est un ancien chef d’entreprise reconverti à la suite d'une transformation personnelle. Il pratique le Jin shin jyutsu, art millénaire de retour à l’équilibre énergétique.
Merci Marine !
Thomas et sa femme Marine sont bouddhistes zen. Lors de rencontres et d'ateliers, Marine essaye la discipline du jin shin tandis que Thomas opte pour la sculpture car à l’époque, l’énergétique, ça ne me parlait pas du tout ! Nous sommes alors en 2014. Thomas Lemonnier dirige une entreprise d’aide à la personne comptant une quarantaine de salariés. Il vient d’un milieu cartésien mais, en voyant sa femme transformée par le jin shin et enthousiaste à le lui faire découvrir, sa curiosité est piquée au vif.
Le patron teste et… accroche. Depuis, la pratique du jin shin jyutsu a révolutionné sa vie.
Se former et se transformer
Jin signifie l’homme de compassion, shin représente le créateur et jyutsu est l’art. Littéralement, jin shin jyutsu veut dire l’art du créateur à travers l’homme de compassion, explique Thomas.
Formé en France, il devient professionnel en 3 ans, après avoir appris la pratique aux côtés d’instructeurs allemands, américains, espagnols et français. La formation est un approfondissement perpétuel des connaissances reçues. L’apprentissage est infini et ouvre la voie à énormément de profondeur. Lorsque l'on apprend cet art ancestral, on pratique sur soi et cela nous amène à une libération considérable. Je me suis transformé au fil des ans, j’ai vu les bénéfices sur ma vie, sur mon équilibre et ma santé globale.
En jin shin jyutsu, nul besoin de don : il s’agit d’une attention que l’on donne à soi et à l’autre.
N’importe qui peut apprendre à développer ses qualités d’écoute, précise Thomas. Il n’est pas question d'avoir un don particulier ou une sensibilité plus élevée. N'importe qui peut améliorer son écoute, sa sensibilité, sa communion avec le subtil et avec son intuition.
Restaurer l’harmonie énergétique
Le jin shin jyutsu consiste en une pratique douce dans laquelle le praticien recherche la cause invisible des maux en travaillant autant sur les effets (les maladies ou les émotions perturbatrices) pour les soulager uniquement sur les causes pour éviter les récidives. Imaginons le corps comme un circuit électrique, explique le thérapeute. Nous avons des verrous (points énergétiques) qui agissent comme des fusibles pour éviter un court-circuit. Ils verrouillent un chemin pour nous protéger de la surchauffe liée à nos émotions et/ou traumas. Lorsque nous évacuons sainement ces émotions et événements marquants, le verrou s’ouvre, laissant l’énergie circuler à nouveau normalement dans le corps en suivant son flux habituel.
Le souci survient lorsque nous maintenons ces fusibles : l’énergie circule toujours en nous, mais via des trajets dérivatifs puisque le verrou bloque l’accès normal. C’est cela qui provoque tôt ou tard des pathologies psychiques et/ou physiques.
Nul besoin d’être spectaculaire pour nous pourrir la vie : une peur qui prend de plus en plus de place jusqu’à nous faire adopter des stratégies d’évitement, un deuil que nous n’arrivons pas à surmonter avec une tristesse qui s’installe, etc. Le rôle du praticien en jin shin jyutsu est de trouver le fusible afin d’ouvrir son verrou pour restaurer l’harmonie énergétique dans le corps de la personne.
Le corps décide
En fin de compte, en jin shin jyutsu, c’est le corps qui décide s'il est prêt à lever un verrou ou non, poursuit Thomas Lemonnier. Lorsque je travaille en posant mes mains sur la personne, je sens le pouls du verrou et j’y reste le temps nécessaire à son déblocage. Mais si je m’approche des 20 minutes et que rien ne bouge, je n'insiste pas car cela signifie que le corps sait que ce n’est pas le moment, que la personne a encore besoin du verrou comme barrière de sécurité.
Le thérapeute reste très humble devant l’art du jin shin jyutsu : je suis un outil au service de la personne qui vient me voir. Je l’aide avec mes moyens que sont les flux énergétiques en jin shin pour rétablir l’harmonie en elle ou prévenir un possible dysfonctionnement. D’ailleurs, ce n’est pas mon énergie que je donne ou transfère : je travaille avec l’énergie de la personne. Nous avons déjà en nous toutes les solutions, le corps a toutes les réponses. Je respecte son rythme, me fiant à sa sagesse inée pour l’aider à évacuer uniquement ce qu’elle est d’accord de libérer.
Lorsque le corps est prêt, la guérison est rapide. Mais comme pour tout, il demeure nécessaire que la personne soit pro-active pour maintenir cet état d’équilibre et éviter le blocage des verrous.
Un art et non une pratique stricte
Mary Burmeister définissait le jin shin jyutsu comme un art cosmique sans artifice et non une technique. Une technique est application mécanique tandis qu’un art est création habile. Ainsi, pratiquez l’art du jin shin jyutsu avec un esprit pur afin d’être l’art lui-même.
La pratique est douce, non invasive et respectueuse de l’intégrité physique et psychique.
Les 5 attitudes à l’origine des verrous
Thomas Lemonnier présente les 5 attitudes auxquelles chaque être humain est confronté à un moment ou un autre de sa vie, attitudes à l’origine des verrous que nous mettons en place. C’est la capacité de chacun à rebondir qui fera que le verrou sera maintenu ou levé.
Les émotions sont appelées des attitudes en langage jin shin. Chacune d’elle est représentée par un doigt : le pouce est lié à l’inquiétude, l’index à la peur, le majeur à la colère (ou la frustration), l’annulaire à la tristesse et l’auriculaire au faux-semblant (porter un masque, vivre une vie qui ne nous correspond pas).
Tenir ses doigts régulièrement permet de faire fondre ces attitudes qui ont toutes une seule et même origine : la peur. La peur affecte tous les comportements humains sur terre. Les soins en jin shin jyutsu permettent d’enlever cette couche de peur que l’on a fini par assimiler à notre identité pour revenir à notre essence pure, nous offrant la possibilité de nous réaliser avec le moins d’interférences possible.
Il n’existe aucun protocole fixe en jin shin, approfondit le thérapeute. Deux personnes avec un projet apparemment identique (comme arriver à faire un deuil) auront des séances différentes car leurs histoires, inscrites dans leur corps, révélera des besoins spécifiques et personnalisés. C’est entièrement l’écoute des besoins de la personne qui détermine le travail lors de la séance par le choix des flux que je vais emprunter afin de lever leurs verrous. Il en est de même pour l’ordre du déverrouillage. Cette écoute de l’autre et de soi, cette confiance en l’intuition du thérapeute, cette liberté dans le choix des chemins de libération font du jin shin jyutsu un art plus qu'une pratique.
Histoire du jin shin jyutsu
L’histoire est belle : elle est celle d'une pratique millénaire tombée dans l’oubli puis redécouverte avant d’être offerte au monde.
C’est au Japon que naît le jin shin jyutsu il y a plusieurs siècles de cela. La transmission de cet art se passait oralement de génération en génération, comme un trésor en héritage. Puis la pratique se perd jusqu’à quasiment disparaître. Un homme, malade, redécouvre le jin shin jyutsu, se guérit alors que son pronostic vital était engagé, et lui dédie le restant de ses jours. Le maître Jirô Murai changea ainsi la donne au début des années 1900, consacrant sa vie à la recherche et au développement du jin shin jyutsu. Mais l’art reste au Japon, revivant dans son pays natal, bien que le souhait du maître soit d’offrir la pratique au monde entier. Cela sera une réalité quelques années plus tard, grâce à une rencontre marquante.
Mariko Iino, américaine d’origine japonaise que l’on connaît aussi sous le nom de Mary Burmeister, voyage au Japon à la fin des années 40 pour renouer avec sa culture d’origine. Elle y rencontre Jirô Murai qui, se fiant à sa grande intuition, lui demande : voulez-vous étudier auprès de moi afin de rapporter “un cadeau” du Japon aux États-Unis ? Mariko accepte, se formant auprès de Jirô pendant douze ans, jusqu’au décès du maître en 1960. La démocratisation du jin shin devra encore attendre 10 ans, le temps pour Mary de traduire et adapter les concepts japonais pour la pensée occidentale. Mariée à un américain, elle développe le jin shin en Amérique. Son œuvre est colossale, tout autant que celle de Jirô Murai car les deux maîtres ont eu à cœur de rendre accessible au plus grand nombre le jin shin.
Il y a aujourd’hui 26 instructeurs reconnus qui transmettent cet art dans le monde entier.
À Tahiti, Thomas Lemonnier est le seul praticien en jin shin jyutsu. Passionné par son métier, Thomas donne régulièrement des conférences et des formations afin de partager son amour pour l’art subtil du jin shin.
Thomas Lemonnier propose des formations afin de s’initier aux différents livres du jin shin jyutsu. Thomas a appris à développer son sens de l’écoute pour déceler les différents verrous posés par la personne à un moment de sa vie. L’écoute du pouls marque le début des soins énergétiques. Il renseigne sur la vitalité énergétique de la personne. Thomas aime proposer des flux énergétiques à ses clients, à travailler après les séances, pour les rendre autonomes.
Des enseignements partagés
Mon but est que chacun puisse être autonome et acteur de sa santé. Le Jin shin jyutsu est un excellent moyen pour y parvenir, d’autant que la pratique est douce. Jamais nous ne sommes submergés par des émotions puisque nous libérons uniquement ce que le corps est prêt à laisser partir. C’est très sécurisant de savoir cela et de l’expérimenter.
L’approche thérapeutique, axée sur le déblocage et l’harmonisation de l’énergie vitale, n’est cependant pas un one shot prévient Thomas. Comme pour toute thérapie, le consultant est acteur de sa santé. J’accompagne et j’enseigne les codes pour devenir autonome mais c’est bien la persévérance à pratiquer les flux qui porteront leurs fruits sur le long terme. Pour une transformation et une libération durable, il est nécessaire de s’investir personnellement.
Dans cette optique de rendre les personnes autonomes et responsables, Thomas organise régulièrement des formations. L’occasion de s’initier au Livre 1er du jin shin jyutsu (qui en compte 3), de partager ses expériences, de pratiquer sur soi et sur les autres en toute confiance car encadré par un thérapeute certifié. J’ai également organisé des sessions tous les 15 jours, pour asseoir une habitude reposant sur l’assiduité de la pratique et la facilité organisationnelle. Si je me sens amené à réorganiser certaines formations, les sessions bimensuelles reprennent avec toujours le même l’objectif : offrir le jin shin jyutsu aux personnes qui en ressentent l’appel.
Contact : Thomas Lemonnier
+ (689) 87 31 53 64
FB : jinshinjyutsutahiti
Instagram : thomas.jsj
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