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L’industrie extractive

Selon Créocéan, dans son état des lieux de l’environnement, l’extraction de granulats compte parmi les sources les plus importantes de dégradation de l’environnement polynésien.


Il existe des prélèvements de :

  • sable dans les lagons,

  • de corail sur les récifs,

  • d’alluvions dans les rivières,

  • de roche dans les carrières terrestres.


Depuis quelques années, les extractions terrestres sont majoritaires devant les extractions en rivières puis en mer. Il reste difficile d’estimer les volumes extraits car il n’est pas possible de se fier aux seules autorisations délivrées

 

Aux îles Sous-le-Vent et à Moorea, un schéma général d’exploitation des granulats avait été réalisé en 1987. Il n’y a pas eu depuis de bilan.

 

Un rapport a été réalisé pour le Groupement d'Études et de Gestion du Domaine Public en 2006, en partie réactualisé en 2010. Les années 2001 à 2003 ont vu les besoins exploser principalement à cause des grands chantiers publics (aéroport, programme de bitumage, ports, projets hôteliers). La ressource terrestre est devenue majoritaire (60 % du total estimé sur la même période) après une forte demande de matériaux d’origine maritime (45 % sur la période 1989-1993).

De 2006 à 2013, 2,4 millions de m3 de matériaux ont été extraits, portant la tendance à une très nette diminution (-64 %) et la moyenne annuelle à 100 000 m3 .



De grands projets sont à l’étude. S’ils voient le jour, seront extrêmement demandeurs en granulats. Par exemple, le projet Mahana Beach (dans sa version d’origine) prévoyait un remblai de plus de 20 ha sur le bord de mer, nécessitant près de 3,6 millions de m3 de matériaux, avec au moins 100 000 m3 de sable blanc pour les plages…ces volumes représentent plus du total des extractions réalisées sur les 7 dernières années.

 

L’extraction corallienne sert à la réalisation d’aménagements d’utilité tels que les infrastructures routières (principalement), portuaires, et pour la réalisation de bâtiments. Elle constituait jusqu’aux années 70 pratiquement la seule source de matériaux du territoire.

 

Les matériaux d’origine marine constituent environ 11 % des granulats extraits sur la période 2006-2013 alors que leur part était de près de 30 % sur la période précédente. En 2009, 5 sites étaient encore en activité ou en fin d’activité dans les îles Sous-le-Vent, à Tahaa, Huahine et Raiatea. La superficie concernée par les extractions est d’environ 140 ha sur ces 3 îles. Des destructions irréversibles et dommages (notamment sur la pente externe du récif, la plus riche d’un point de vue de la biodiversité) ont d’ores et déjà eu lieu. Les impacts de cette activité sont en toute logique la destruction du milieu et appauvrissement biologique mais aussi, la turbidité, la modification des paysages sous-marins, le développement de foyers de ciguatera.

 

Les sables lagonaires sont principalement destinés à la construction de plages artificielles et à l’entretien des plages existantes, naturelles ou non.

 

L’exploitation des granulats de rivière a plus que doublé depuis 2006, passant de 51 122 mètres cubes à 116 032 mètres cubes. Les volumes extraits sur la période 2006-2013 (718 000 m3) restent toutefois inférieurs à ceux exploités sur la période 1998-2005 (923 000 m3). Alors qu’ils ne représentaient que 14 % du total des granulats extraits, ils en représentent 30 % depuis 2006. Sur Tahiti, les principaux sites d’extractions se situent dans les vallées de la Papenoo et de la Punaruu.





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