On ne fait pas du beau en art-thérapie, explique Élise Millot, art-thérapeute certifiée, mais, étrangement, bien que l’esthétique ne soit pas le but premier, les personnes trouvent toujours leur production belle, car elle correspond à ce qu’elles traversent sur le moment. Et ça, c’est beau !
L’art-thérapie est un soutien dans la vie des gens. Elle consiste à utiliser le processus créatif et artistique à des fins thérapeutiques. L’art-thérapie, c’est aller poser un ressenti sur ce que l’on n’arrive pas exprimer à un moment donné. Cela offre un espace d’introspection et de compréhension de soi, pour rechercher des solutions lorsque l’on se trouve dans la confusion, précise Élise Millot. La discipline est ainsi une aide, que le problème soit lourd ou non. On peut, par exemple, être confronté à un choix et utiliser la création comme support décisionnel. Laisser parler l’inconscient à travers la production d’une œuvre et la communion avec le corps permettra d’aller vers ce qui est le plus approprié pour soi, en laissant le mental de côté.
Mais on peut aussi consulter si l’on vit des choses plus difficiles. L’art-thérapie sera un exutoire sain, pouvant alors être associée à d’autres thérapies pour maximiser l’efficacité des soins. Les thérapeutes travailleront alors en synergie, pour sortir leur patient de la détresse.
La symbolique, clé de l’art-thérapie
On pose les représentations de soi avec un « médium » (couleurs, formes, images…) et l’on travaille ensuite avec la symbolique dans une cadre sécurisant. C’est une triangulation : la personne et son questionnement, sa production, le thérapeute.
L’espace s’avère sûr, confidentiel, intimiste, non jugeant.
Photo : Élise Millot a su allier ses passions dans un métier de cœur.
C’est un moment d’introspection dans lequel il n’y a plus d’interdit à dire ou à penser quelque chose. La symbolique est la clé de l’art-thérapie. On utilise les symboles à travers de nombreux outils pour nommer et identifier les émotions, autant chez les enfants que chez les adultes. Chacun dépose ce qu’il a à sortir de lui, dans une production artistique, explique Élise. Les symboles sont des révélateurs de l’inconscient, agissant comme de puissants outils d’expression et, à terme, de guérison.
La voix du symbolisme en art-thérapie va se traduire par l’emploi d’images afin de représenter des émotions, des expériences et des pensées qui ne sont parfois pas faciles à exprimer verbalement.
En groupe ou en solo
L’avantage de l’art-thérapie est qu’il s’agit d’une discipline d’accompagnement thérapeutique holistique, libre dans sa forme. Le thérapeute choisit s’il souhaite proposer des ateliers autour d’un sujet, recevoir en séance individuelle ou animer des séances de groupes. Cette souplesse offre à la personne désireuse d’expérimenter la voie de l’art-thérapie un certain confort. Car, parfois, l’on peut préférer explorer des pistes d’épanouissement seul, tandis que la séance suivante, l’on aura besoin de la force d’un groupe. Quelle que soit la formule pour laquelle on opte, elle sera la bonne, car elle correspondra au besoin du moment, pour avancer dans la résolution d’un problème.
À chaque séance ou atelier, Élise prépare l’espace, disposant avec soin les outils que les personnes devront utiliser.
Des règles en art-thérapie ?
Oui et non, s’amuse Élise. Moi, j’aime travailler avec des consignes… dont il est permis de s’affranchir ! Par exemple, je pose des limites, comme celles de n’utiliser que deux couleurs. Ma pratique est structurée en étapes, ce qui apporte un cadre rassurant (car connu) pour les personnes présentes régulièrement. Je viens du théâtre, de l’art-dramatique plus précisément, aussi, j’aime débuter par une reprise de contact avec le corps à travers l’expression libre du mouvement corporel. Mais cela est codifié dans le sens où un espace est défini pour cela : sur un tapis spécifique, dans une zone dédiée à cette exploration. Puis, nous abordons le problème évoqué en commençant la production artistique. Enfin, nous terminons par un échange, non pas pour analyser l’œuvre, plutôt pour permettre à la personne de verbaliser et valider son expérience.
Analyser psychologiquement la production n’est pas le rôle de l’art-thérapeute. Il est là pour que l’inconscient puisse s’exprimer en toute sécurité, avec des garde-fous clairement identifiés et balisés. Il aide à révéler ce qui a besoin d’être mis en lumière via l’art et l’activité manuelle.
Les « médiums » d’Élise sont stockés dans une armoire ressemblant à la caverne d’Ali Baba ! La production n’a pas pour vocation à être belle, même si le résultat plaît toujours à la personne qui l’a réalisée.
« Social + théâtre = … »
Élise Millot est devenue art-thérapeute à 40 ans. En vue de sa reconversion professionnelle, elle a repris le chemin du lycée pour passer son bac. C’était un sacré défi, surtout pour une mère de famille de trois enfants ! Mais je suis fière de moi, de m’être donné les moyens d’aller vers ce métier qui me passionne et dans lequel je m’épanouis chaque jour, partage-t-elle. Lors du congé maternité pour mon dernier fils, je me suis beaucoup questionnée sur ma vie et le sens que je lui donnais. Mon métier d’agent social me pesait, assombrissant ma joie de vivre naturelle. J’ai tapé sur un moteur de recherche « social + théâtre = … » et j’ai découvert l’art-thérapie.
La production n’a pas pour vocation à être belle, même si le résultat plaît toujours à la personne qui l’a réalisée.
Après sa formation en art-thérapie, certifiée Qualiopi, Élise se forme ensuite en psychologie avant de passer le diplôme de concepteur et animateur de sessions multi-modulables pour adultes, au Cnam de Polynésie française. Un intitulé un peu barbare qui lui permet de proposer des formations en estime de soi et communication. Ce qu’elle fait auprès du Sefi et du centre Rima Here. Élise adore apprendre, découvrir, se remettre en question. Elle reste alerte et se forme en continu. Son regard est ainsi frais, vif, moderne. Je suis épanouie dans un métier ultravalorisant. Toutes les séances ne sont pas simples, car certaines personnes se trouvent en état de grande détresse mais, aujourd’hui, je ne subis plus, je choisis.
L’art-thérapie, c’est le mariage utile et subtil de l’art et du social.
La discipline a changé la vie d’Élise Millot qui, depuis, apporte son aide et son expertise aux personnes désireuses de plonger dans leur inconscient, de façon sécurisée et ludique.
Le sac à causerie est un rituel qu’Élise Millot a mis en place à la fin de chaque session d’art-thérapie. Un dernier message que l’on pioche à l’aveugle, à partager pour clore la séance. Le paysage inspire les personnes souhaitant ouvrir la porte de leur inconscient en toute sécurité. Le cabinet est joliment décoré afin d’offrir un espace aussi inspirant que rassurant.
Certification Qualiopi
La certification Qualiopi atteste la qualité des prestations de formations délivrées par les organismes de formation, y compris les formateurs indépendants.
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Contact
Élise Millot - Tél. : 87 25 48 25
E-mail : elisemillot37@gmail.com
FB : EM-Art-Thérapie