Texte : Patrick Seurot - Magazine Tama'a #09 - juillet 2019
Dans un supermarché de la place, en décembre dernier, je faisais mes courses comme tout un chacun. Du pain bio, de la salade bio locale, des endives (hors de prix) que j’allais faire braiser, un petit flacon d’huile d’olive et une belle tranche de saumon des dieux qui allait être à l’honneur de notre dîner. En faisant la queue en caisse, je regardai nonchalamment les articles que déposait une mère de famille devant moi. Un sac plein de produits congelés, pizzas, plats préparés sous vide, desserts variés, frites, steaks hachés aromatisés et autres cordons bleus rejoignaient sodas, céréales soufflées, sucre blanc raffiné, plats cuisinés en boîtes de conserve et autres joyeusetés en tous genres : tous transformés. Tous industriels.
Deux mondes coexistaient sur le tapis de caisse.
Vous aimerez lire aussi :
Alors qu’il est possible de cuisiner des produits frais ou surgelés (mais naturels) non transformés, on peut aussi se nourrir de ce qui illustre le mal du siècle : l’industrialisation de notre alimentation, avec des produits gorgés de sucre, de sel, d’additifs, de colorants, d’eau graisseuse, à tel point qu’une protéine naturelle n’y retrouverait pas ses molécules.
Ce jour-là est né ce dossier de tama’a !, consacré au bien-manger.
Ce jour-là aussi est née l’idée d’un guide de la santé au fenua. Son doux nom ? OraRoa.
Avant de vous plonger dans sa lecture, revenons à nos assiettes : nous mangeons mal, mais nous pouvons mieux manger. Pour cela, il faut stopper certaines habitudes bien sûr, mais surtout et avant tout s’informer. C’est le but de ce numéro et des suivants. Tous les produits de votre consommation quotidienne vous seront expliqués, pas seulement les produits industriels, mais aussi les tubercules locaux, nos fruits et légumes, nos poissons de lagon ou de haute mer… Vous risquez d’aller de surprises en surprises, et pas toujours des bonnes.
Nous vous rassurons : les stars du magazine, 100% made in fenua, sont toujours au cœur d’un cahier recette aussi fin que gourmand. Nous trouvons d’ailleurs ces beaux produits mis en valeur par nos chefs dans les mêmes endroits où nous achetons ce qui nous rend malade à petit feu si on en abuse. Preuve que ce ne sont pas ceux qui nous vendent les produits qui nous empoisonnent, mais nos propres choix de vie. A vous de faire les bons désormais.
Car s’il existe une règle réelle, c’est bien celle-ci : personne ne nous oblige à mal manger. Ce sont donc nos choix qui guident notre santé, comme ce sont nos sélections de produits qui peuvent changer demain le facing des rayons des magasins.
Alors, au moment du nouveau cycle qui débute avec la rentrée scolaire, ne serait-ce pas, enfin, une vraie bonne résolution ?