Des recettes savoureuses, une démarche durable
Depuis six mois, Than Do concocte une gamme de 5 délicieuses recettes a base de coco. Des recettes qu’elle a elle-même mises au point et qui font le bonheur de ses fidèles clients. De la récupération des différents ingrédients a la livraison, en passant par la réalisation de ses gourmandises, Than Do n’a qu’une idée en tête, respecter l’environnement.
Ces recettes cuisent à faible température, mais longtemps, j’ai besoin d’une grande quantité d’énergie et je tiens à ce que cette énergie provienne du soleil, nous avons équipé la maison de panneaux solaires.
« Quand il fait beau comme aujourd’hui, je commence tôt pour faire une bonne quantité de produits », raconte Than Do.
Elle fabrique ainsi des friandises qu’elle vend sous la marque Coco Touch. Il s’agit de crackers salés ou sucrés, de bonbons coco, de lamelles de coco nature ou bien au caramel. Au total, sa gamme contient cinq recettes. « Ces recettes cuisent à faible température, mais longtemps, j’ai besoin d’une grande quantité d’énergie et je tiens à ce que cette énergie provienne du soleil, nous avons équipé la maison de panneaux solaires. »
Toute la philosophie de Than Do repose sur ces quelques principes : concocter des recettes savoureuses à base de bons ingrédients qui, consommés en quantité raisonnable, n’ont pas d’impact sur la santé. « Il faut trouver l’équilibre entre ce qui est bon au goût et ce qui est bon pour la santé. » Surtout, elle tient à réduire son impact environnemental.
Plusieurs fois par semaine, elle se fait livrer des noix de coco fraîches de Papara. En moyenne, une cinquantaine de pièces. Ensuite, elle les casse, enlève le coprah. Elle retire les parties brunes, lave soigneusement la chair, puis la râpe.
Il faut trouver l'équilibre entre ce qui est bon au goût et ce qui est bon pour la santé.
« La coco est difficile à travailler », rapporte- t-elle. « Il faut avoir l’énergie pour les ouvrir, pour retirer le coprah puis transformer rapidement la chair, car ça tourne très vite. Une fois râpée, la chair ne tient pas plus de trois heures. » Elle peut également détailler la chair en lamelles. Pour ses bonbons, elle récupère le lait. Elle ajoute ensuite divers ingrédients, tous achetés en vrac et récupérés à l’aide de sa toute petite voiture électrique. Le nombre d’éléments (sucre, graines, farine) est limité.
« Il n’y a pas de superflu. »
Than Do est aux fourneaux tous les jours, excepté quand elle effectue les livraisons. Elle répond aux commandes quasiment du jour au lendemain. Elle n’a pas de stock, ses fidèles clients sont au rendez-vous. Ils apprécient la fraîcheur des produits. Elle fabrique aussi des recettes particulières sur demande comme des crackers sans gluten. Ses produits ne contiennent ni conservateurs, ni additifs. Ils peuvent tenir un petit mois. Au besoin, ils peuvent être repassés au four pour éliminer les traces d’humidité.
Le coco est difficile à travailler.
Des fruits de mer a la coco
Than Do est originaire du Vietnam où elle était ingénieure contrôle qualité dans une usine de transformation de fruits de mer. Elle n’a jamais, à cette époque, vraiment cuisiné. « Je travaillais douze heures à l’usine, j’y faisais mes trois repas. Une fois à la maison, j’avais juste besoin de dormir. »
Arrivée en Polynésie il y a huit ans, elle a cherché une idée à développer. Elle a commencé par s’intéresser aux produits locaux, aux recettes polynésiennes qu’elle a suivies de près d’abord, puis qu’elle a petit à petit laissé s’éloigner pour mettre au point ses propres recettes. Elle a tenté de nombreuses créations.
L’aventure Coco Touch a démarré il y a un semestre. Elle s’est mise à travailler la coco, difficile mais fiable. Elle est disponible toute l’année et de très bonne qualité. Elle est aussi abordable, ce qui lui permet de proposer des gourmandises à petits prix. Elle a confectionné des crackers, lamelles et bonbons pour son entourage en tout premier lieu, qui a apprécié.
« Tout autour de moi, les enfants raffolent des crackers sucrés », affirme-t-elle. « Les parents, eux, sont contents car ils savent exactement ce qu’il y a dans ces produits. » Un jour, une amie enseignante lui a passé une grosse commande pour gâter ses élèves. « Il m’a fallu ouvrir une patente pour être en règle. » Ensuite, Than Do a mis à profit cette patente.
Tout autour de moi, les enfants raffolent des crackers sucrés
Elle encourage ses clients à venir avec leurs propres récipients pour limiter les emballages. Pour empaqueter ses friandises, elle a choisi un plastique de qualité qui se recycle. « Au début, je ne mettais même pas d’étiquette pour que le recyclage soit encore plus facile, mais les étiquettes sont obligatoires. » L’idée ? Tendre au zéro déchet, dans la mesure du possible.
« Ce n’est pas compliqué comme démarche, c’est juste une question d’habitude. »
Elle a mis à la vente ses produits sur les marchés du terroir. En leur absence, elle se rend tous les dimanches matin au marché de Papeete. Ses lamelles de coco sont disponibles au magasin Natural Shop, quartier du Commerce. Than Do constate que les clients recherchent tou- jours plus la qualité. Elle s’en réjouit. « On n’a pas besoin de manger beaucoup, mais il est essentiel de bien manger. » Ses clients sont heureux, elle est ravie.
Des produits pour cuisiner
Quand il pleut, Than Do s’occupe de son jardin. Elle ne veut pas, ou au minimum, utiliser l’énergie fossile. Elle cuisine aussi, elle aime recevoir. Ses amis profitent d’une de ses créations. La noix de coco a remplacé bon nombre de produits importés comme le lait, le beurre. Le lait de coco est toujours un peu cuit avant toute utilisation « car ça le rend plus digeste ». Elle met également en scène ses propres gourmandises. Par exemple, elle ajoute des lamelles de coco croustillantes à ses diverses salades, à ses simples carottes râpées, « ça leur donne du caractère, un petit goût croquant, c’est si bon ». Difficile d’imaginer le contraire.
Contacts. 87 77 79 72 Facebook : Coco Com
Vous souhaitez en savoir plus ?
Dossier à retrouver dans votre magazine Tama'a #20 - octobre 2021