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Bio, consolidation & développement de la pratique

En Polynésie française, le BIO prend de l’ampleur. Il est un monde qui se construit, doucement mais sûrement. L’offre est grandissante, même si elle est encore loin de répondre à la demande. De plus en plus de producteurs font le pas, tandis que le SPG Bio Fetia mène divers projets d’accompagnement de la filière.



En 2021, le SPG Bio Fetia comptait 212 adhérents (dont 46 nouvelles inscriptions), 14 groupes locaux actifs dans les îles y compris à Mangareva (dont 5 nouveaux), 135 inspecteurs (dont 80 nouveaux) et 52 productions garanties (dont 28 nouvelles).


Pour rappel, le Système participatif de garantie (SPG) Bio Fetia est une association qui garantit les produits bio avec le label Bio Pasifika, promeut le développement de l’agriculture biologique, diffuse les techniques culturales en agriculture biologique, crée du lien entre les professionnels, met en relation producteurs et consommateurs, sensibilise les citoyens.


Son fonctionnement repose sur une base de confiance, d’échanges, de transparence, de solidarité et d’amélioration continue comme tous les SPG. Elle est reconnue par l’International Federation of Organic Agriculture Movements (IFOAM). Au quotidien, elle en appelle à la participation active de tous les adhérents qu’elle a elle-même formés pour inspecter les fa’a’apu. Ces adhérents (consommateurs ou producteurs) sont répartis au sein de groupes locaux en fonction de leur zone géographique afin de les réunir et favoriser les échanges.


Une fois formés, les membres réalisent les audits des producteurs souhaitant obtenir la garantie Bio Pasifika. Pour obtenir le label Bio Pasifika, le producteur doit respecter la Norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB) qui n’accepte aucun produit chimique de synthèse, que ce soit sous forme d’engrais ou de pesticides.

Pour chaque inspection, deux inspecteurs sont désignés : un consommateur et un producteur. Une fois par mois, les membres de chaque groupe local se regroupent afin de traiter les dossiers de garantie. Les animateurs de l’association sont présents pour accompagner les adhérents tout au long du processus de garantie.


En 2022, entre 30 & 40 nouveaux producteurs pourraient être labélisés

Au cours de cette année 2021, qui a coïncidé avec les 10 ans de l’association, les membres du SPG Bio Fetia ont pu labéliser des éleveurs de poules pondeuses ainsi que des apiculteurs. C’est une nouveauté attendue qui a été rendue possible grâce à un important travail de mise au point de cahiers des charges et grilles d’inspection adaptés. Par ailleurs, des produits transformés, les premiers, ont aussi pu être labélisés cette année comme l’huile de coco vierge, la farine de coco ou bien encore le tofu.


« En parallèle nous travaillons à l’échelle régionale », indique Poeti Lo la directrice du SPG Bio Fetia. Dès le premier trimestre 2021, le SPG Bio Fetia s’est lancé avec la Nouvelle-Calédonie, les Îles Cook, les Fidji, les Kiribati dans la rédaction d’un guide de lecture de la NOAB. « Tous les acteurs se sont rendu compte que cette norme était généraliste, susceptible d’être interprétée différemment en diverses zones. Nous avons souhaité nous mettre d’accord sur une lecture commune de cette norme pour que notre label soit plus homogène », détaille Poeti Lo. Le guide de lecture est attendu pour le début de l’année 2022. Localement, il pourrait faire évoluer légèrement le cahier des charges en apiculture ainsi que les conditions d’attribution du label « en conversion bio ». De plus, ce guide facilitera la rédaction de nouveaux cahiers des charges et grilles d’inspection toujours inexistants sur le territoire. Par exemple, il n’y en a toujours pas pour les éleveurs de bovins.


Une trentaine de dossiers sont en cours. En 2022, entre 30 et 40 nouveaux producteurs pourraient être labélisés. Malgré l’évolution extrêmement encourageante, cela reste restreint en ce qui concerne les surfaces (environ 200 hectares). L’offre en bio reste très en deçà de la demande. Le SPG Bi Fetia l’a compris et entend dynamiser la filière. Un nouvel animateur va venir gonfler les rangs pour soutenir les groupes locaux des Îles Sous-le-Vent. « Notre objectif est de pouvoir mettre en place un animateur par archipel pour éviter que les membres des groupes locaux, qui sont bénévoles, ne s’épuisent », annonce Poeti Lo.





Vous souhaitez en savoir plus ?

Dossier à retrouver dans votre magazine Tama'a #22 - février 2022

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